L'avènement de l'Intelligence Artificielle (IA) générative, comme ChatGPT, a suscité de nombreuses discussions sur l'impact qu'elle a dans les entreprises et en particulier pour le secteur de la rédaction de contenu.
Dans ce témoignage, nous plongeons dans les perspectives de trois rédacteurs pour comprendre comment l'IA a influencé leur profession.
L'ascension fulgurante de l'IA générative a entraîné des changements majeurs pour certains rédacteurs. Des articles tels que ceux du Washington Post ont mis en lumière les perturbations potentielles de cette technologie, citant le cas de professionnels licenciés au profit de ChatGPT pour des raisons économiques. Cependant, au-delà de ces portraits parfois alarmants, la réalité est plus nuancée.
Même si les générateurs de textes existent depuis plusieurs années, l'engouement autour de ChatGPT m'a fait un peu peur au début. D'autant qu'à ce moment-là, j'avais moins de commandes. Mais, avec du recul, je l'explique par d'autres facteurs que l'arrivée de cet outil. Et par la suite, j'ai notamment vu que des agences demandaient à ce qu'il n'y ait pas de rédaction faite avec ChatGPT. Cela m'a rassuré.
En testant ChatGPT, je me suis rendu compte que ce n'était pas forcément un ennemi, mais plutôt un assistant personnel. Il permet de gagner du temps sur la rédaction, par exemple pour la prise de notes. ChatGPT m'aide aussi sur des sujets assez similaires, comme le fait d'écrire sur un cabinet de dentiste situé à différents endroits en France. Les informations données sont sensiblement les mêmes. L'avantage de ChatGPT est de proposer à chaque fois une nouvelle approche.
Mais il y a un véritable travail de vérification des sources à accomplir. Parfois aussi, l'IA rédige des phrases qui ne veulent strictement rien dire ou mélange deux sujets complètement différents entre eux. Donc globalement, l'IA est bien pour gagner du temps, piocher des idées ou débloquer le syndrome de la page blanche, mais à ce jour, elle ne remplace pas le travail d'un rédacteur qualifié.
Je ne pense pas, car s'il y a de la relecture à faire, il y a aussi beaucoup de reformulations à effectuer. Et de nouvelles idées peuvent germer en lisant le texte généré par l'IA. Il existe aussi le travail d'optimisation SEO que ChatGPT ne peut pas faire totalement seul.
De manière générale, je pense que je vais mélanger les deux approches : celle plus à l' " ancienne ", sans utilisation de l'IA et celle hybride. La première s'adressera aux clients souhaitant travailler leur image de marque, leurs valeurs, bref, souhaitant une approche plus créative. Par contre, pour l'écriture de fiches produits par exemple, je peux utiliser ChatGPT. Je m'en servirai aussi pour créer un planning éditorial ou trouver de nouvelles idées de sujets.
J'ai réagi comme beaucoup, c'est-à-dire que cela m'a passionné rapidement. Après de multiples réflexions, je pense en effet que l'IA ne remplacera pas notre métier mais elle l'aidera au quotidien. Je pense que l'intelligence artificielle ne permet pas de rédiger de la meilleure des manières. En revanche, elle peut aider le rédacteur en lui donnant des infos, des outils et des conseils.
Non elle n'en a pas, ni sur mon carnet de commandes. J'ai rapidement compris que le journalisme web et la rédaction de qualité n'allaient pas être impactés par l'IA.
Pour ma part, j'ai changé ma formule il y a bien longtemps et bien avant que l'IA n'apparaisse. Je préfère être journaliste web Freelance. C'est un mot important qui, pour moi, définit la limite entre le marketing et l'informatif. Mais aussi entre les rédacteurs, qui vont utiliser GPT ou autre pour s'aider dans leurs rédactions afin d'aller plus vite, et les journalistes qui vont écrire, dans une meilleure qualité, sans outils externes. Ce n'est pas une opposition entre les deux, ce sont deux métiers différents, comme un charpentier et un menuisier. Les deux travaillent le bois mais n'ont pas les mêmes fins.
Pour être tout à fait honnête, à chaud j'ai eu quelques craintes quant à l'avenir de mon métier. Mais ma peur ne venait que de mon ignorance. Je me suis renseignée sur l'outil, je l'ai testé de différentes manières et finalement, lui et moi on peut être de bons amis.
Elle n'en a pas sur mes écrits à proprement parler. Je l'utilise comme un outil pour améliorer le référencement, pour proposer des plans ou comme un petit coup de pouce lors de phases de page blanche. Mon premier réflexe n'est pas de lancer le logiciel et de lui demander de rédiger à ma place. Je l'utilise de la même manière que j'utilise un correcteur orthographique, pour améliorer l'existant. Du reste, ce type de logiciel de correction, même très avancé, je pense notamment à Antidote, n'a pas remplacé les correcteurs professionnels. Je ne pense pas que ChatGPT remplacera totalement les rédacteurs.
On peut être un rédacteur hybride et proposer des contenus personnalisés, sur mesure. Garder ses qualités de rédacteur " à l'ancienne " est indispensable, mais on peut et on doit s'adapter à cette nouvelle technologie. D'ailleurs, certains ont sauté dans la brèche et proposent des formations, des coachings, des techniques pour bien maîtriser ChatGPT. Ils ont tout compris ! Nous devons apprendre à utiliser au mieux les outils qui sont à notre disposition pour proposer le meilleur aux clients.
Alors que le débat sur l'impact de l'IA générative dans la rédaction se poursuit, il est clair que la technologie offre à la fois des défis et des opportunités. Pour les rédacteurs, l'avenir peut consister à intégrer ces outils tout en préservant l'authenticité et la qualité qui distinguent véritablement le travail humain.
source https://www.journaldunet.com/solutions/seo-referencement/1524175-l-impact-de-l-ia-generative-sur-les-redacteurs-vu-par-les-redacteurs/