Plus que jamais la notion de cash, de trésorerie, est devenue majeure dans les relations Banque – Entreprise. A tel point, que la Banque de France double ses analyses de nouveaux indices sur cet aspect : marge de manœuvre sur les autorisations de crédit court terme, ratio de crédit court terme sur l’ensemble des crédits ... Bref, mieux vaut intégrer ses nouvelles contraintes dans l’exercice du pilotage de son entreprise.

Rappelons, si besoin était, que les défaillances viennent toujours d’un problème de liquidité.

Aussi, dans un contexte économique toujours tendu, de carnets de commandes courts, de réactions potentiellement nerveuses des banques, votre pilotage doit désormais intégrer à même niveau : Rentabilité et Trésorerie.

Comment passer de la rentabilité à la trésorerie ? C’est sans aucun doute la question centrale qui permet à tous, dirigeants, banquiers... de comprendre les raisons de tension, de fuite de carburant (trésorerie) et donc d’apporter les bonnes solutions, souvent dans l’urgence. Réponse : l’ETE (Excédent de Trésorerie d’Exploitation)... Faisons plus simple, si vous le voulez bien. Nous vous proposons ci-dessous, une méthodologie rapide et simple, vous permettant de prévoir, contrôler et anticiper toutes défaillances de carburant. Petite analogie avec le pilotage d’un avion.

Le carburant, c’est votre trésorerie. Après avoir travaillé sur les points 1 et 2 ci-dessus, reste à mettre en place les meilleures solutions, en termes de stabilité, de garantie et de cout. Nous vous livrons ci-après quelques clés opérationnelles :

• Priorisez le financement adossé des actifs identifiables. C’est-à-dire le financement des créances clients et TVA, par exemple. Escompte – Dailly et Affacturage dominent ces techniques qui recouvrent des modalités d’applications multiples, il y a ainsi plusieurs types d’affacturage, d’escompte ou de Dailly. Faites-vous expliquer les différences.
• Imposez les bons moyens de règlement et de paiement. La gestion du Bdfr passe aussi par le choix de ces outils qui correspondent à des stratégies différentes (sécurité des encaissements – réduction des frais bancaires – maitrise des encaissements et décaissements).
• Attention à la consolidation. Financer à moyen terme des besoins court terme peut se révéler aussi inefficace que dangereux. Souvent assimilée à une solution de dernier recours, chère, fortement garantie, cette solution ne pourra rien dans le cadre du financement d’un développement... A regarder de prés.

En conclusion, l’aspect CASH doit conduire tout dirigeant à mettre en place les réflexes et outils simples permettant à la fois de sécuriser le développement et anticiper les mauvaises surprises conduisant au pire.