« Il n’y a rien de mieux que le sport pour nous pousser à se remettre en question, à analyser et réfléchir à comment faire mieux, chose qu’on applique aussi au travail quand on est quelqu’un de proactif.
La pratique du sport de haut niveau forge le caractère et ses valeurs. C’est la chose qui m’a le plus challengé dans ma vie. L’équitation représente pour moi la parfaire osmose entre un animal et un humain, savoir-faire des compromis et être à son paroxysme physique. Jamais aucune activité sportive ne m’a procuré autant d’adrénaline et de bonheur ! On le sait, un jour on est au top niveau, tout est aligné et le lendemain tout peut s’écrouler. C’est un savant mélange de beaucoup d’éléments mis bout à bout qui créent la réussite : être bien entouré, avoir le bon cheval au bon moment, etc.
Pour performer, il faut atteindre une certaine rigueur. Suivant le sport cette rigueur se caractérise par une bonne hygiène de vie, un entraînement régulier et une exigence sur son entourage.
L’exigence est un élément indispensable pour réussir du moment qu’elle a le curseur au bon endroit et qu’on est aussi exigeant avec soi-même que son équipe (travail ou sport). L’exigence pousse à faire mieux et ne pas se contenter de peu.
Tout sportif de haut niveau est aujourd’hui sensibilisé à la préparation mentale et physique. C’est un + non négligeable quand on arrive face à des personnes qui ont quasiment le même niveau technique.
En prépa mentale on dit souvent qu’être focus sur la performance (classement) ce n’est pas bon, mais sur un objectif de performance oui. Pour performer il y a des éléments qui ne dépendent pas de nous tel que pour notre sport qu’est l’équitation, les conditions météos, le jugement humain ou bien encore la performance des autres. Se concentrer sur sa performance à soi avec des objectifs quantifiés et dont on est les seules maîtres.
Défendre les valeurs du sport c’est défendre la bienveillance, l’équité, l’ownership. Les parallèles entre les deux univers sont nombreux :
Comment concilier carrière sportive et vie pro ? Durant le temps des compétitions, tout est une question d’organisation. Les journées sont parfois trop courtes mais avec une bonne organisation on arrive à tout faire et optimiser. Chaque chose à un temps bien défini. Durant les compétitions il faut avoir la chance d’être dans une société qui connaît nos enjeux sportifs pour savoir qu’on donnera énormément les phases où on est présent dans l’entreprise, en revanche pendant les compétitions nous devons être focus. »
Barbara Sayous (26 ans), notre témoin d’entreprise, est cavalière de concours complet de haut niveau tout en étant directrice marketing de VOLTAIRE Group, fabricant de selles d’équitation au Pays Basque (réunissant 7 marques, avec 75% du CA à l’export). Elle manage une équipe de 10 personnes au marketing et 5 personnes en tant que directrice opérationnelle d’une marque acquise dans le groupe, Equisense. Ella a toujours su fixer ses priorités et se donner les moyens pour concilier sa passion et son job à responsabilité.
Barbara a commencé à côtoyer le haut niveau en équitation à 16 ans grâce à sa jument Opposition Filmstar (« Biche » de surnom) qui lui a permis d’intégrer l’équipe de France dès ses 17 ans et de participer entre autres au Championnat d’Europe Junior, les Championnats du monde de -25 ans et les 4 Etoiles de Pau. Pour faire face aux exigences d’entrainement fédérales, elle a choisi de quitter le système scolaire classique et a obtenu son bac par le CNED (à distance). S’en suit après un Bachelor à ESC Pau et l’intégration de VOLTAIRE Group en tant qu'alternante, ce qui lui permet de rester dans le milieu équestre et d’apporter sa connaissance du marché.
Les qualités et les savoir-être d’un sportif sont indéniablement des atouts pour une entreprise, qui sait les intégrer et respecter leurs passions. Brice Goguet, PDG de VOLTAIRE Group a su faire confiance à une jeune femme de 19 ans, Barbara Sayous (notre témoin d’entreprise du dossier), lorsqu’elle se présente à lui pour un job en alternance en étant en dernière année de bachelor ESC Pau. Il l’a toujours soutenu dans sa carrière sportive en sachant qu’elle reviendrait à chaque fois encore plus motivée au retour de ses compétitions. Il souligne clairement le parallèle possible entre la posture d’une sportive et d’une manager :
BG : « Recruter une sportive de haut niveau a été un des attraits majeurs de la candidature de Barbara. Étant dans le domaine de l’équipement sportif (selles d’équitation de sport), avoir une sportive de haut niveau qui comprend l’activité et le produit était un vrai atout. Elle connaît les cavaliers de haut niveau car elle les côtoie le week-end en concours, et c'était aussi un avantage indéniable pour promouvoir la marque auprès d’eux.
Ce qui a décidé son embauche définitive et les promotions que Barbara a eu par la suite, n’est pas dû à son statut de sportive de haut niveau, mais à son professionnalisme, sa proactivité et l'engagement qu’elle met dans tout ce qu’elle accomplit. Des qualités qui lui ont certainement permis d’être une cavalière aussi performante, et que le haut niveau a aussi sans doute nourri ! »
![Le chat rouge [Atelier d'encadrement]](https://www.ideso.fr/wp-content/uploads/2024/07/Atelier_Le_Chat_Rouge_Accueil.jpg.webp)
