Dans un monde incertain, la confiance est bien plus qu’un simple sentiment : c’est un pont fragile qui nous relie à l’avenir. Jean-Philippe Denis, professeur agrégé et directeur éditorial de Xerfi Canal Research, explore comment la confiance, essentielle en entreprise, peut être à la fois un pari risqué et une nécessité stratégique.
La confiance est comparée à un pont suspendu au-dessus d’un abîme. Chaque pas nous rapproche de l’autre rive, malgré la fragilité du sol sous nos pieds. Dans nos vies personnelles comme professionnelles, elle nous permet d’avancer en suspendant le doute et en acceptant l’inconnu.
Dans de nombreuses entreprises, l’excès d’indicateurs, de processus et de rapports vise à éliminer l’incertitude. Cependant, cette sur-transparence peut étouffer la dynamique relationnelle. Comme le soulignent Bernard Ramanantsoa et Roland Reitter dans leur ouvrage Confiance et défiance dans les organisations, la confiance ne se construit pas par l’accumulation de preuves, mais par un choix actif de suspendre le doute. Un équilibre est donc nécessaire entre contrôle et lâcher-prise.
L’exemple des fonds d’investissement dans les start-ups illustre parfaitement ce paradoxe. Ces investisseurs parient sur des talents et des idées, reconnaissant que le succès repose sur la créativité et l’innovation, bien plus que sur une maîtrise absolue des variables. Faire confiance devient ainsi un acte calculé, misant sur les opportunités que recèle l’incertitude.
Pour les dirigeants, instaurer un climat de confiance est une mission quotidienne. Cela passe par la valorisation des succès plutôt que la focalisation sur les erreurs, l’encouragement à l’autonomie et la cohérence entre les discours et les actions. La confiance repose sur l’anticipation mutuelle et la croyance que chacun agira de manière responsable, transformant la peur de l’inconnu en moteur d’engagement et de création.
La confiance est un pari sur l’avenir qui ne consiste pas à ignorer les faits, mais à accepter que ceux-ci ne suffisent pas. Comme le disait le sociologue Georg Simmel, elle est le pont indispensable entre ce que nous savons et ce que nous espérons. Cultiver la confiance, c’est ainsi l’essence même du management moderne.
En ce qui nous concerne chez IDESO nous avons comme démarche de travailler en confiance totale avec les dirigeants de PME PMI notamment au travers du diagnostic Capital Immatériel de Entreprises ( CIME) et ses compléments qui ont pour conséquence :
Contact : Elias.agouri@ideso.fr
Source :
Xerfi Canal Research – « La confiance : pari ou nécessité ? »
Disponible sur : https://www.xerficanal.com/iqsog/emission/Jean-Philippe-Denis-La-confiance-pari-ou-necessite-_3753548.html