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Après la mondialisation le retour à l'humain

Après la mondialisation le retour à l'humain

Catégorie : edito 
Auteur(s) : Elias AGOURI 06 08 89 34 61 & Charlotte DENECKER 06 28 43 22 63
Date : dimanche 20 novembre 2022
Durée de lecture < 3 minutes

 

Les développements sociologiques et géopolitiques de notre époque entraînent un changement de paradigme dans les affaires et le travail.

Les progrès rapides de la technologie et l'émergence des géants d'internet nous ont amené à croire dans un monde aux possibilités illimitées. La mondialisation a fait partie d'une grande promesse d'évolution globale, où tout serait possible, même un homme augmenté dépassant les limitations naturelles.

Les limites de cette projection sont claires. Elle rejoint Montesquieu en signalant les risques et les excès d'un univers trop vaste ; en alertant sur la désintégration politique, économique ou sociale qui résulte inévitablement de la perte des racines locales.

Nous sommes à l'aube d'un retour à des priorités humaines. Il suffit d'observer quelques symptômes qui témoignent des impasses et des paradoxes que nous vivons actuellement :

  • Les ventes d'antidépresseurs et d'anxiolytiques ont connu une croissance à deux chiffres et continuent d'augmenter
  • Il faut 8000 litres d'eau pour délaver une seule paire de jeans, alors qu'un milliard de personnes n'ont pas accès à l'eau potable et souffrent de malnutrition
  • Les scientifiques ont calculé que le manque de pollinisateurs coûte des centaines de milliards de dollars à l'économie mondiale chaque année
  • La forte densité de population dans les grandes villes peut créer un sentiment d'isolement chez certaines personnes, ce qui peut entraîner de l'anxiété et des troubles psychologiques.
  • Les marchés de capitaux dirigent un capitalisme décomplexé.

Nous n'avons pas besoin de grandes théories pour comprendre que nous sommes allés trop loin et que c'est à nous de mettre fin au dangereux déséquilibre que ces excès ont provoqué.

Les deux principaux facteurs qui affecteront nos vies sont le travail et l'endroit où nous vivons. La façon dont ces marqueurs évoluent au fil du temps montrera ce à quoi notre société aspire.

 

L'inversion de ces valeurs prouve que la révolution qui se dessine peut être le début d'un cycle de développement.

La performance boursière de l'entreprise n'est plus la principale mesure de ses succès. C'est plutôt sa contribution au développement de chaque employé et à l'équilibre de la société qui est désormais primordiale. Les tensions actuelles sur le marché du travail font partie de cette reconfiguration des priorités et l'on voit que le salaire n'est plus le critère le plus important.

Nous souhaitons que l'entreprise (qui est au coeur de notre quotidien) soit authentique dans son projet et poursuive les priorités que de nombreuses personnes veulent pour leur vie. L'alignement croissant des valeurs personnelles et professionnelles est une caractéristique déterminante de modernité à notre époque.

Le besoin d'espace, de nature, de culture et de proximité nous pousse à vouloir "habiter" au sens premier du terme. Cela affecte à son tour l'approche au logement, se traduisant par un besoin de logements spatiaux au lieu de logements sociaux.
Cette inversion des valeurs démontre, si nécessaire que cette révolution est le début d'un cycle de développement plus apaisé.  83% des Français disent qu'ils veulent vivre dans les villes et villages de taille moyenne, cela signifie une nette préférence pour ces nouveaux modes de vie.

Alors que nous entrons dans l'ère numérique, le progrès n'est plus défini par les codes industriels et post-industriels du 19e siècle. Au lieu de cela, il est désormais basé sur l'écologie, en mettant l'accent sur la durabilité et l'équilibre.

Ces changements nous offrent un nouvel espoir pour un avenir plus équilibré.

Les technologies associées à la mondialisation sont des indicateurs essentiels dans cette perspective. Leurs défauts sont davantage dans la manière dont nous les utilisons que dans ce qu'ils sont réellement.

 

L'innovation n'est plus une fin en soi, mais devient un moyen de prospérer à l'échelle humaine. Le travail donne un sens à nos vies et nous pousse à "habiter" d'une manière qui fait de l'innovation un élément nécessaire pour atteindre nos objectifs.

 

Adaptation : https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/opinion-le-retour-des-echelles-humaines-1871648

Elias AGOURI 06 08 89 34 61 & Charlotte DENECKER 06 28 43 22 63