Dans le monde de la finance et du capital-investissement, les chiffres dominent souvent les discussions. Cependant, une conversation révélatrice entre Jean-Philippe Denis, journaliste, et Anne Stevenot, éminente professeure à l'Université de Lorraine et directrice du Cérefige, met en lumière une dimension souvent sous-estimée de cette industrie : les enjeux humains.
La prééminence de l'humain dans l'investissement
Selon Anne Stevenot, bien que l'aspect financier soit incontournable, le capital-investissement est d'abord et avant tout une affaire d'hommes. Un adage bien connu dans le milieu professionnel résonne avec cette idée : "Ce qui compte quand on choisit l'entreprise dans laquelle on investit, c'est, en premier, les hommes, en deuxième, les hommes et en troisième, les hommes." Cette perspective souligne l'importance cruciale de l'initiative personnelle et de la confiance dans les relations entre investisseurs et entreprises. Une confiance qui, selon Stevenot, peut enrichir la collaboration mais aussi parfois engendrer des tensions.
Les défis et opportunités de la distance relationnelle
Stevenot explore la dualité de la distance relationnelle entre investisseurs et dirigeants. D'un côté, cette distance peut stimuler un apport cognitif précieux, ouvrant le champ des possibles grâce à un échange de connaissances, de visions et de réseaux. De l'autre, elle peut aussi créer des malentendus et des difficultés de communication, générant une "réactance psychologique" chez le dirigeant. Ce phénomène, lié à la théorie de l'enracinement, met en évidence la tendance des dirigeants à renforcer leur contrôle pour maintenir le pouvoir, parfois au détriment de la transparence avec les investisseurs.
Le conflit : un vecteur de progrès ?
Loin de n'être qu'une source de problèmes, le conflit est perçu par Stevenot comme une opportunité de progrès. Il peut favoriser la création de connaissances et l'apprentissage, essentiels à l'évolution d'une entreprise. Cette dynamique repose sur une gestion équilibrée entre gouvernance disciplinaire et gouvernance cognitive, ajustée selon les circonstances spécifiques à chaque entreprise.
Au-delà de la finance : le courage et les normes
En écho aux propos de Claude Bébéar sur l'importance du courage plutôt que de la simple indépendance, Stevenot souligne l'importance de l'aspect psychologique et sociologique dans l'ouverture du capital. L'intégration de normes et pratiques apportées par les investisseurs peut à la fois favoriser la performance et poser la question de l'innovation dans un environnement de plus en plus uniformisé.
Une approche holistique du capital-investissement
La discussion entre Jean-Philippe Denis et Anne Stevenot rappelle une vérité fondamentale : derrière les transactions financières et les stratégies d'investissement, se trouvent des individus et des relations humaines complexes. Reconnaître et valoriser ces enjeux humains est essentiel pour une approche du capital-investissement plus riche, plus éthique et, finalement, plus efficace.
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Source xerficanal : libre adaptation de l'interview d'Anne Stévenot