Première tendance : valoriser et retenir les talents
Dans un marché du travail en pleine mutation, il est essentiel de choyer ses talents en redonnant du sens à leur engagement et en veillant à leur santé au travail.
Les DRH constatent un désengagement des collaborateurs et des départs fréquents. Pour la semaine de la QVT 2023, trois axes sont abordés : la mobilité, le sens et l'engagement. Les entreprises doivent s'adapter aux problématiques de leurs équipes, notamment l'équilibre vie professionnelle-vie privée. La crise sanitaire et la digitalisation ont accentué le besoin de lien social et de souplesse dans l'organisation du travail. Les recruteurs observent un changement de paradigme avec la flexibilité du télétravail et des horaires devenant une priorité pour les candidats.
Deuxième tendance : promouvoir la santé au travail
La santé au travail est un enjeu majeur, avec 2,5 millions de salariés en état de burn-out sévère selon un sondage d'Empreinte Humaine de mars 2022, soit 34% des salariés.
La souffrance au travail est souvent un sujet tabou, touchant collaborateurs, managers, RH et dirigeants, mais peu osent en parler. La culture de la performance, de l'immédiateté et de l'agilité contribue à cette situation. En conséquence, des collaborateurs engagés et méritants "tombent" sans que les managers puissent intervenir. Une communication plus ouverte et une meilleure connaissance des signaux faibles pourraient éviter l'épuisement de nombreux salariés et la culpabilité des managers lorsqu'un membre de leur équipe souffre d'un burn-out.
Les entreprises doivent s'attaquer aux enjeux liés à la santé mentale et à l'épuisement professionnel en sensibilisant les managers et les collaborateurs aux signaux faibles.
Former les managers et les équipes aux signaux faibles
Les managers ont besoin de mieux comprendre l'épuisement professionnel pour détecter les signaux faibles et éviter les défaillances dans leurs équipes. Cela passe par la connaissance, l'information, la pédagogie et la sensibilisation. Toutefois, 87 % des managers estiment ne pas être suffisamment accompagnés par l'entreprise pour faire face au burn-out, selon une étude de Cadremploi publiée le 17 juin 2019. Les managers, touchés 1,5 fois plus par le burn-out depuis la crise sanitaire, ont besoin de connaître les signaux d'alerte pour pouvoir les repérer, que ce soit en présentiel ou à distance.
Il est important de permettre aux managers de comprendre les mécanismes de l'épuisement professionnel et de repérer les signaux faibles pour éviter les défaillances dans leurs équipes. Les managers ont besoin d'être formés pour détecter la souffrance de leurs collaborateurs et pour intervenir efficacement.
Des outils pour gérer les situations d'épuisement professionnel
La démarche initiale pour repérer les signaux faibles d'épuisement professionnel est importante mais doit être complétée par des outils pour gérer ces situations de manière préventive et curative. Les managers et les RH doivent apprendre à écouter, soutenir sans être intrusifs et orienter les collaborateurs épuisés, en collaborant étroitement avec la médecine du travail et les assistants sociaux. Faire de l'épuisement professionnel un pilier de la politique RPS en entreprise est essentiel, surtout quand 44% des salariés se disent en détresse psychologique et 2 millions sont en burn-out sévère. Il est donc urgent de sensibiliser, former et donner les moyens d'agir aux managers.
La Semaine de la QVT 2023 sera l'occasion de mettre en avant ces enjeux et de sensibiliser les entreprises à l'importance d'une politique de prévention et de prise en charge de l'épuisement professionnel.