Les technologies numériques nous rendent de plus en plus hostiles aux intrusions inopinées dans notre agenda personnel. Un temps que nous voulons maîtriser à tout prix. Mais quelles sont les conséquences dans la sphère professionnelle ?
Jacques Attali (écrivain et essayiste) écrit dans un article des Echos, publié le 15 avril 2021, que les jeunes ne répondent plus au téléphone s’ils n’ont pas été prévenus d’un appel, que les salariés en télétravail ne supportent plus le droit du chef de fixer leurs horaires… Des comportements qui annoncent une société où on ne se laissera plus envahir par les autres, un bouleversement profond.
C’est dans d’imperceptibles changements de comportement, et de petites habitudes que l’on peut déceler les mutations de nos sociétés.
A l’heure des plateformes de streaming, VOD, replay et podcasts, au détriment du direct, les jeunes démontrent qu’ils maîtrisent beaucoup mieux l’accès aux médias. Il en est de même pour la communication, qu’ils préfèrent écrite.
Cela signifie sans doute qu’une partie de la jeunesse a compris que le temps est la valeur suprême et qu’un des plus grands combats d’aujourd’hui est de choisir quand et avec qui on veut le partager.
Cela annonce une société où on gardera la maîtrise de son temps autant qu’on pourra, et où on résistera à l’accélération du temps et de l’information. Et réciproquement, une société où on n’envahira plus le temps des autres.
Pour autant, il y a des personnes avec qui on ne peut refuser d’échanger : ceux qui ont sur nous un pouvoir hiérarchique. C’est un grand combat actuel que de faire reculer ces contraintes. Au travail, de plus en plus de gens refusent, entre autres, l’aliénation fondée sur l’expropriation du produit de son temps et sur le droit d’un chef à obliger à rendre des comptes dans l’instant. Le télétravail favorise cette libération du temps.
Le nombre de jeunes qui refusent, dès qu’ils le peuvent, d’entrer dans une entreprise ne cesse d’augmenter. En effet, ils préfèrent travailler seuls et prendre le risque de 1’échec plutôt que d’avoir à soumettre leur temps aux caprices d’une hiérarchie.
Le désir de maîtriser son temps va bientôt prendre des proportions plus grandes encore, et dans d’innombrables domaines.
Mais, peut-on imaginer « faire société » si on n’accepte pas de donner aux autres accès à une partie de son propre temps ? Si on refuse ce qui constitue l’essentiel de la Vie c’est-à-dire la conversation ?
IDESO a pour mission d’accompagner les chefs d’entreprises dans le développement de leur activité, par un renforcement de leurs compétences managériales, de leur capacité à anticiper l’évolution de leur entreprise, de leur environnement et leur implication dans leur écosystème.
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