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La société change … et vous ?

La société change … et vous ?

Catégorie : dossier 
Auteur(s) : Philippe Desriac
Date : dimanche 11 septembre 2022
Durée de lecture < 3 minutes

En préambule, il me faut annoncer que les lignes qui suivent sont extrêmement condensées, donc fatalement réductrices et qu'elles ne peuvent évidemment pas capter l'intégralité de la RSE, ni aborder tous les sujets, loin s'en faut : il faudrait plusieurs tomes pour cela. J'ai tenté d'adopter un point de vue valable, pour alimenter la réflexion, tout en apportant des éléments de réponse sur la question que tout le monde nous pose actuellement : A quoi sert la RSE pour les PME ?

La RSE : un sport de riches ?

La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est en pleine progression. Sans doute faut-il y voir une connexion avec le questionnement de plus en plus fort sur la question climatique. 

Il y a 5 décennies, en 1970, le Prix Nobel d’économie Milton Friedman écrivait que « la responsabilité sociale de l’entreprise est d’accroitre ses profits » 

Plus récemment, en mai 2022, Elon Musk, le PDG de l’entreprise de construction de voitures électriques Tesla, disait que la RSE est une « vaste arnaque, une escroquerie ». Il est vrai que cela intervenait après l’exclusion de Tesla du S&P500 motivé par l’existence de plaintes pour discrimination raciale, son opposition à la création de syndicats dans ses usines et sa gestion d’une enquête gouvernementale après des accidents liés à ses véhicules à pilotage automatique.

Plus récemment, en juillet, l’hebdomadaire The Economist, faisait sa couverture avec « ESG : 3 lettres qui ne vont pas sauver la planète » (l’ESG, qui a 3 piliers, le E pour « environnement », le S pour « Social » et le G pour « Gouvernance », est un concept très lié à celui de la RSE en France).

Aujourd’hui les préoccupations du « capital humain » dans l’entreprise (diversité, formation, employabilité, partage de la valeur créée, …) semblent davantage concerner les grands groupes que les PMEs.

 

Les attentes envers la RSE évoluent. Réellement.

Selon The ESG Global Survey 2021 publiée par BNP PARIBAS en septembre 2021, les motivations des entreprises pour la RSE ont réellement changées, notamment en ce qui concerne les attentes des parties prenantes :

2019 2021
Marque et réputation 47% 59%
Amélioration des rendements à long terme 52% 45%
Diminution des risques d’investissement 37% 39%
Exigences des parties prenantes externes 32% 46%

 

Aujourd’hui, beaucoup de PMEs ont des pratiques vertueuses qui relèvent la RSE sans le savoir.

Grâce à l’innovation, la RSE va amener le développement d’objets/services concernant la sobriété énergétique dont le gouvernement nous parle tant.

 

Pour obtenir des financements, donc se développer, les PMEs devront à terme remplir les critères RSE. Les investisseurs y veillent

Il faut que les PMEs intègrent la RSE dans leurs stratégies environnementales et sociales en faisant attention à ne pas favoriser l’aspect environnement (plus facile à évaluer) au détriment de la question sociale. Selon le rapport de la World Benchmarking Alliance (WBA) paru en janvier 2022qui a analysé les engagements sociaux de 1000 grandes entreprises, seulement 10 respectent les fondamentaux sociaux.

Selon WBA, les attentes en matière de conduite des affaires pour réaliser les enjeux sociaux sont l’éthique des affaires, le travail décent et le respect des droits humains

 

 

RSE

Les critères de la RSE vont encore évoluer

La réduction de l’empreinte carbone va certainement devenir un indicateur central des stratégies RSE … mais il ne faudra pas oublier les autres car comment demander aux parties prenantes de réduire leur empreinte carbone si l’on ne réduit pas les inégalités. Pour reprendre la célèbre expression, on ne peut pas s’attaquer « à la fin du monde » en oubliant « la fin du mois ».



Philippe Desriac
philippe.desriac@ideso.fr