Il a fallu du temps !
Plusieurs années ...
Mais il semble que l’on ait enfin compris … ou commencé à comprendre … que l’engagement des collaborateurs constitue un enjeu stratégique pour les entreprises.
Les attentes des collaborateurs changent et en particulier pour les plus jeunes : 40% des « millennials » ont déjà refusé un emploi car il n’était pas aligné avec leurs valeurs (Deloitte global 2022 Gen Z & Millennial survey) et 83% des moins de 35 ans estiment légitime que les entreprises proposent à leurs salariés de s’impliquer dans des causes qu’elles soutiennent (Baromètre du mécénat de compétences 2021).
Un pourcentage faible mais croissant de « millennials » sont prêts à déménager dans des villes moins grandes et travailler à distance et 76% préféreraient un mode de travail à distance ou hybride.
Du coté des chefs d’entreprises, cela va donc conduire à repenser la gestion des carrières et l’organisation du temps de travail ainsi qu’à renforcer la place des dispositifs solidaires et de mécénat de compétences (97% des salariés en France, pensent que les entreprises ont un rôle à jouer sur les questions sociétales - Baromètre du mécénat de compétences 2021).
Il faudrait également repenser le partage de la valeur et de la gouvernance au sein de l’entreprise.
A retenir
C’est un élément clé de leur fidélisation. Ainsi, depuis 2004, Google, accorde à ses salariés une journée par semaine pour se consacrer à un projet lié ou non à l’entreprise
La prise en compte des enjeux liés à l’environnement par les entreprises sont aussi un élément clé de la fidélisation des collaborateurs. Un exemple ? … afin sensibiliser les collaborateurs à ces questions, TotalEnergies a mis en œuvre des ateliers internes de formation sur le sujet en France (la Fresque du climat).
Parti des Etats-Unis, le phénomène de « big quit » ou « great resignation », caractérisé par des taux de démissions inédits, a contribué à créer les « stay interview » (« entretien de fidélisation »). Par ailleurs, afin de répondre aux attentes concernant les rythmes et horaires de travail, des Groupes comme Accenture, Microsoft et Google proposent à leurs salariés de passer à la semaine de quatre jours.
Cela est très apprécié des salariés, cadres ou non-cadres, pour s’engager dans des causes sociétales avec l’entreprise. Entreprises et salariés y acquièrent de nouvelles compétences. Concrètement, Adobe a mis en œuvre un programme « pro bono » (de bénévolat) permettant à ses employés d’accorder plusieurs heures de travail par semaine à une ONG pendant six mois et TotalEnergies a mis en place un programme où chaque salarié volontaire peut soutenir des projets de solidarité locaux jusqu’à 3 jours par an sur son temps de travail (Programme « Action! »)
C’est un moyen largement plébiscité par les salariés et il y a plusieurs leviers possibles. La loi Pacte (actionnariat salarié) est bien entendu l’un de ces moyens. Il y a aussi l’analyse de matérialité (« materiality ») qui se caractérise par le choix d’indicateurs permettant de mesurer le niveau de performance et de fiabilité d’une entreprise notamment sur les enjeux RSE. Enfin, il est intéressant de citer l’initiative de La Macif qui a mis en place un « codir jeune » qui est une instance consultative dont la moyenne d’âge ne dépasse pas trente ans. Ce comité consultatif est composé de onze cadres et de neuf employés et se réunit quatre fois par an, en présence du directeur général.