Aujourd’hui, nous sommes beaucoup à partager le constat suivant : le monde du travail change et les attentes des collaborateurs aussi ! Ils ont remis le bien être au cœur de leurs préoccupations personnelles et professionnelles.
En revanche, l’objectif des dirigeants reste le même : mener leur entreprise vers plus de performance et de compétitivité.
Une passerelle est nécessaire et il devient primordial pour les entreprises de s’adapter en ce sens pour répondre à des problématiques d’attractivité dans leur recrutement ou de fidélisation de leurs équipes.
Dans un contexte économique où tout va très vite, l’efficacité des entreprises repose également sur leur capacité à s’adapter très rapidement (au marché, aux contraintes, etc..) ; mais cela peut générer beaucoup de stress sur les équipes.
En 10 ans, le pourcentage de salariés victimes d’un haut niveau de stress est passé de 38% à 61% et seuls 20% des collaborateurs considèrent que le travail est un plaisir (source : Ipsos)
Il est, donc, nécessaire pour les entreprises, de créer un environnement propice et favorable à cette adaptation. Par adaptation, entendons également innovation. Mettre les équipes en confiance et favoriser une dynamique favorable à la motivation sont des leviers clés de la performance des entreprises.
Et si la bienveillance devenait une des qualités essentielles des dirigeants et managers, et, un outil managérial dont il ne faut pas négliger l’impact.
La bienveillance au sens large, c’est porter attention et considération à l’autre. Mais appliqué au monde professionnel, ça veut dire quoi ?
Adopter une posture bienveillante, c’est avoir une attitude positive à l’égard de ses collaborateurs. Autrement dit c’est savoir :
Tout autant de qualités qui ne peuvent être décorrélées de la recherche de performance pour assurer le bon fonctionnement d’une entreprise, au sens simple du terme être efficace et efficient.
Nous avons vu que la synergie entre la bienveillance et la performance est complexe ?
C’est pourquoi les managers doivent questionner leurs pratiques et savoir se projeter dans de nouvelles postures tout en assurant le pilotage pointu de leurs indicateurs de performance.
La bienveillance dans le management est, à mon sens, une réelle piste pour faire évoluer l’organisation du travail, les relations professionnelles ainsi que les conditions de travail et d’emploi.
Néanmoins, il existe aujourd’hui, des freins/réticences relatifs à la bienveillance en entreprise. Dans les esprits la bienveillance peut ne pas être synonyme de performance.
Encore aujourd’hui la bienveillance dans le monde professionnel véhicule une image négative.
D’ailleurs statistiquement parlant un salarié considéré comme « gentil » est souvent jugé moins compétent par le reste des équipes.
En revanche, la bienveillance et l’empathie apportent une sécurité psychologique aux équipes nécessaires à leur maturité et leur montée en compétences.
Si un manager adopte une posture empathique : 61% des salariés se montrent enclins à innover (versus 13%) et 76 % se sentiront engagés (versus 32%).
Un des freins à l’adoption de pratiques bienveillantes serait de vouloir « libérer la parole à tout prix ». Il ne faut pas imaginer, à tort, que la bienveillance en entreprise consiste à tout laisser faire, à tout laisser passer ou encore à répondre favorablement à la chaque demande.
Même si cela fait encore débat, la bienveillance a bel et bien sa place dans le monde professionnel. Cela devrait être aussi le cas pour l’éducation des plus jeunes dans nos systèmes éducatifs.
Appliqué à l’entreprise, c’est elle qui permet finalement de repenser les pratiques de management et de travail et ainsi faire bouger les lignes.
Dans une entreprise où les équipes managériales sont dans une dynamique de bienveillance, il deviendra possible de repenser les façons de travailler et donc de s’adapter au sens large.
Pour les entreprises chez lesquelles j’interviens, je prends grand soin à expliquer que notre démarche n’a de sens et n’est pérenne que si les équipes sont prêtes à modifier leur façon de faire.
Quand les équipes managériales écoutent leurs équipes et prennent le temps de considérer les collaborateurs comme des individus il est toujours plus facile de revoir les pratiques.
Adopter une posture bienveillante dans son management consiste donc, tout d’abord, à poser un cadre. Cette démarche ne s’improvise pas et il est important de se questionner sur notre propre objectif.
La bienveillance ne modifie en rien les relations hiérarchiques, en revanche, elle touche toutes les parties prenantes. Elle sert les intérêts des parties prenantes dans leur globalité.
On ne met pas en place un management bienveillant du jour ou au lendemain, il s’agit en fait réellement d’agir sur la culture d’entreprise.
C’est aussi être capable de se réinventer et de se dire que le constat à un moment T ne sera pas du tout le même dans 6 mois. C’est donc adopter un management situationnel et se mettre dans un process d’amélioration continue.
« La bienveillance, c’est adopter un management situationnel et se mettre dans un processus d’amélioration continue »