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Apprendre à parler vrai sans heurter l’autre

Apprendre à parler vrai sans heurter l’autre

Catégorie : dossier 
Auteur(s) : Pierre CROCI
Date : jeudi 31 mars 2022
Durée de lecture < 3 minutes

La communication non violente

La communication non violente n’est pas un affadissement du discours mais bien un moyen d’instaurer une relation de confiance harmonieuse qui ne trahisse pas la pensée.

 

Nous savons que les mots recouvrent des intentions et des réalités différentes et que ce qui est entendu est différent de ce qui est dit, chacun disposant de ses propres filtres. Oser donner et recevoir, oser demander et refuser sont les quatre indicateurs d’une communication équilibrée.

La Communication Non Violente (CNV) s’attache à instaurer entre les êtres humains, des relations fondées sur une coopération harmonieuse, sur le respect de soi et des autres. Théorisée par Gandhi, apôtre de la non-violence, cet outil de communication verbale est recommandé pour la résolution de conflits et permet de développer une meilleure relation à soi. Son premier objectif ? Communiquer avec davantage d'authenticité.

Développée aux États-Unis dans les années 60, par le docteur Marshall Rosenberg, la CNV s'inspire fortement des travaux de Carl Rogers (1902-1987), dont il a été l'élève. Thomas d'Ansembourg, auteur du livre Cessez d'être gentil, soyez vrai en a diffusé l’esprit.

S’écouter soi pour mieux écouter l’autre

Dans la relation aux autres nous sommes confrontés à nos besoins et nous avons tendance à les étouffer. Alors comment prétendre à une bonne écoute de l'autre, si nous ne savons pas le faire pour nous même ?

 

La technique repose sur l'application de quatre principes fondamentaux :

- Observer une situation sans juger les autres
- Exprimer son sentiment
- Exprimer ses besoins
- Formuler une demande

Bonhomme OSBD

 

Renoncer à tout jugement

La pratique permet de renoncer à tout jugement de l’autre pour sentir ce qui se passe en soi, tout en favorisant une collaboration mutuelle.

Voyant celui que vous considérez comme un « retardataire » arriver comme il y a 3 jours avec 10 min de retard, si votre conclusion est : « Il me met en colère », vous laissez l’autre contrôler votre émotion. Si vous retournez la phrase de la manière suivante : « Quand je vois/j’entends (décrire une situation sans juger), je ressens (formuler l’émotion ressentie) car j’ai besoin (décrire le besoin) alors je demande (citer l’action qui viendra satisfaire le besoin) », alors votre émotion est le résultat d’un processus interne sur lequel vous avez le contrôle.

Vous pourriez dire : « Vous êtes en retard de 10 min comme il y a 3 jours et cela me met en colère car j’ai l’impression de ne pas être respecté. Merci d’arriver à l’heure ou de m’avertir en cas de retard. »

 

Un parallèle avec le médiateur

Pour oser un parallèle, dans l’exercice du métier d’un médiateur, ce dernier invitera les parties à exposer leur Intérêt, Besoin, Préoccupation, Motivation et Valeur. Arriver à les nommer et les différencier est un gage de sortie de la confusion conduisant à trouver une solution. C’est également un des fondements du développement personnel qui invite les personnes à une meilleure connaissance de soi par la compréhension de leurs émotions et si ce n’est leur maitrise, au moins leur identification pour commencer à agir dessus.

 

Marc Aurele

En conclusion,

nous pourrions méditer sur la
prière de Marc Aurèle :

Dieu, donne-nous la grâce d'accepter avec sérénité
les choses qui ne peuvent être changées,
le courage de changer celles qui devraient l'être,
et la sagesse de les distinguer l'une de l'autre

              

Pierre CROCI
Accompagnateur de dirigeants Superviseur - Coach - Médiateur
Médiation Pyrénées Adour